Si vous ouvrez l’édition Juin/ Juillet de votre Animation Magazine, vous pourrez trouver un témoignage de Adrianna Cohen, la Global Head of Production de Mikros Animation.
Dans cette interview, Adrianna Cohen, directrice mondiale de la production chez Mikros Animation, souligne le rôle crucial des studios de service dans l’industrie de l’animation. Ces studios, souvent méconnus, sont essentiels pour donner vie aux projets imaginés par les grands studios comme Disney, DreamWorks et Paramount. Par exemple, Mikros Animation a animé Teenage Mutant Ninja Turtles: Mutant Mayhem pour Paramount.
Cohen met en avant la flexibilité de Mikros Animation, capable de s’adapter à n’importe quel style artistique sans imposer un “style maison”. Cette polyvalence est un atout majeur qui leur permet de repousser les limites créatives et de divertir le public. Elle insiste également sur l’importance de rester en phase avec les évolutions du marché, notamment face à la baisse récente de la demande pour l’animation de la part des services de streaming.
D’autres leaders de l’industrie s’expriment aussi. Clément Calvet, PDG de Superprod Animation, souligne les avantages d’une présence internationale et diversifiée de leurs studios, tandis que Gregory Little de Mainframe Studios parle de la stabilité apportée par des partenariats de longue date et la capacité à attirer de nouveaux talents.
L’impact de l’intelligence artificielle (IA) est également discuté. Cohen voit un potentiel dans l’IA pour améliorer les outils et augmenter les possibilités créatives, mais appelle à une utilisation prudente pour préserver l’intégrité artistique de l’animation. Calvet utilise l’IA pour éviter les idées trop conventionnelles, et Fajner de Superprod note que l’IA pourrait simplifier les tâches mécaniques tout en ouvrant de nouvelles opportunités créatives.
Enfin, ils discutent des tendances actuelles en animation, notant un mouvement vers des approches plus stylisées et hybrides entre 2D et 3D, malgré la prédominance continue de la CG. Cohen conclut en soulignant que l’avenir de l’animation réside dans l’innovation et la diversité des styles et des histoires, poussée par les créateurs indépendants et les nouvelles générations de spectateurs.