Aujourd’hui c’est Olivier Mitonneau qui prend la parole dans cette nouvelle interview Tiger Talks! Il nous raconte son rôle de Environement Supervisor sur The Tiger’s Apprentice et sa folle épopée chez Mikros Animation, qui dure depuis 2006.

• Pour commencer, peux-tu nous en dire plus sur ton parcours dans l’animation et chez Mikros ? 

J’ai d’abord commencé en tant qu’artiste généraliste à temps plein sur les effets spéciaux de publicité, trailers et autres effets visuels de cinéma chez Mikros en 2006. J’ai même eu la chance de participer au court métrage Logorama. Ensuite, j’ai évolué jusqu’à devenir superviseur de projets et ai participé à quelques tournages. Après une escapade new-yorkaise de 2 ans chez The Mill, j’ai ensuite mis le pied dans les films d’animation avec Sherlock Gnomes en tant que superviseur surfacing. Ensuite, les projets se sont enchaînés et je n’ai pas arrêté, ni vu le temps passer ! 

• Quel a été ton rôle sur “TA”, en tant que Superviseur Environnement ?

J’ai commencé dès le début du projet. On avait déjà commencé à mettre en place une petite équipe environnement en participant à SpongeBob Le film: Eponge en Eaux Troubles. Donc, on a pu très vite démarrer et échanger avec les équipes créatives de chez Paramount, notamment avec Christophe Lautrette et Simon Rodgers. L’équipe a regroupé le modeling des décors, le surfacing, et la mise en place technique et la livraison aux plans. 

• Quels ont été les points de départ pour concevoir les décors et comment as-tu travaillé avec l’équipe créative de Paramount pour les développer ? 

Les équipes créatives nous ont fourni des références très complètes des décors. Ils avaient même fait des tests en 3D de certains quartiers. Il y avait un style à trouver, et c’était donc beaucoup d’échanges avec eux tout au long de la production. 

• Comment as-tu veillé à ce que les environnements numériques correspondent à l’histoire du film et renforcent la narration ? 

D’abord, il faut veiller à ce que tous les décors soient au même niveau de qualité, c’est-à-dire au top, même quand le budget dit le contraire. Ensuite, il faut bien s’imprégner de l’histoire et comprendre les intentions des équipes créatives. Il est important aussi de suivre la mise en place de l’animatique et du layout, pour savoir comment le décor va être cadré, et maximiser les efforts sur ce qui va être impactant à l’écran. 

• Quels ont été les principaux défis artistiques et techniques sur “TA” et comment les avez-vous surmontés ? 

Techniquement parlant, je dirais les rues de San Francisco. Il fallait être malin pour créer des bâtiments et tout un tas d’éléments modulaires pour fabriquer les divers quartiers du film. Mais la caractéristique principale de San Francisco est ses rues en pentes, et ça nous a bien compliqué la tâche ! Essayez de faire rentrer une maison générique quand on a une pente à 30 % ! On a donc créé des rez-de-chaussée modulables pour s’adapter aux pentes. 

• Quelle est ta scène préférée ? 

J’aime beaucoup la scène où Tom et Mister Hu rentrent pour la première fois dans la boutique d’antiquités asiatique. Le décor est magnifique et très riche, et cela fait suite à beaucoup d’évènements où la tension se relâche un peu pour le spectateur. De plus, ce couple de personnages a ma préférence pour tout ce qu’ils traversent ensemble dans cette aventure. 

• De quoi es-tu le plus fier sur “TA” ?

Je suis fier d’avoir pu tenir la team environnement pendant cette production. À savoir que je supervisais aussi notre autre production, Ozi: Voice of The Forest, en parallèle. Et ça a été une vraie synergie de savoir-faire et d’échange constant entre les productions pour avancer tous ensemble ! 

• Décris le film en 3 mots 😊 

Émotionnel, bestial, et magique. 

• Le mot de la fin ?

Je suis très heureux d’avoir mené l’équipe lors de cette production. On a eu de gros challenges et tout le monde les a relevés avec brio. Merci à tous, et maintenant, après autant d’attente, partageons ce beau film avec nos proches et amis ! 

Merci Olivier !