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Les Numériques | Ninja Turtles: Teenage Years

Rencontre // Les Numériques a visité le studio français Mikros Animation, à l’œuvre sur le nouveau film Ninja Turtles : Teenage Years, au cinéma le 9 août Par Thibaud Gomès-Léal – Publié le 08/08/23

22 August 2023
TMNT mutant Mayhem Mikros crew

Une nouvelle production du studio Nickelodeon Movies (Bob l’éponge le film, Rango), confectionnée en collaboration avec les Français de Mikros Animation (Astérix : le secret de la potion magique). Les Numériques a eu l’opportunité de visiter leur studio parisien, et d’échanger avec l’équipe à l’œuvre sur Ninja Turtles : Teenage Years.

Comment s’est déroulée la collaboration avec les Américains de Nickelodeon ? Aviez-vous une certaine liberté de création ?
Julien Meesters : L’interaction qu’on a eue avec le studio et les réalisateurs — de la même génération que nous, et fans des Tortues Ninjas — a été très bonne, et il y a eu une vraie envie de collaborer. Ils nous on dit : “C’est aussi votre film !”. On a commencé à créer tous dans la même direction, avec la même envie. C’était même parfois un jeu entre nous et les États-Unis, à qui allait pousser le plus loin le style graphique.Le film a justement une patte visuelle et une énergie toute particulière.

Quelles ont été vos références visuelles ?
Julien Meesters : D’habitude, on nous envoie des références et un cahier des charges, et on doit coller à ça. Sur ce projet, les références étaient gribouillées, ça sortait des formes… Et on a surtout eu la directive d’éviter tous les effets digitaux : flous parfaits, pertes de point… Bref, c’était tout sauf de l’animation 3D classique.
Arnaud Philippe-Giraux : Le réalisateur Jeff Rowe nous a donné beaucoup de références : on nous a demandé d’être explosifs dans la peinture et dans le style graphique, d’amener des éléments de naïveté comme les petits rayons du soleil, ou le fait de pas finir les fenêtres d’un building, comme par flemme de l’adolescence… Il a aussi cité des références plus adultes, comme Spike Jonze, Spike Lee, et le film Birdman au niveau de l’étalonnage. On a pu créer avec beaucoup d’énergie, mais avec nos yeux d’adultes.

On ressent justement une filiation esthétique avec Spider-Man : New Generation, sorti en 2018. C’était une référence assumée ?
Julien Meesters : Je pense que tout le monde verra la référence, mais elle n’est pas si évidente que ça. Dans Ninja Turtles, le style est complètement dicté par l’histoire : on est dans ce monde d’adolescents, qui écoutent de la musique, cherchent leur style, gribouillent sur les tables… On ne s’est pas dit “on va faire une image 2D parce que c’est cool”. C’est un style graphique qui vient profondément de l’origine de l’univers du film, et ça se ressent à travers tous ses éléments, que ce soit le langage visuel, l’animation, l’écriture ou la musique. Qu’est-ce que ce film a de différent par rapport aux précédentes aventures des Tortues ?
Arnaud Philippe-Giraux : Dans l’univers des Tortues Ninjas, la facette adolescente des personnages n’avait pas encore été exploitée. Jusqu’ici, on s’était toujours retrouvés avec des Tortues musclées, adultes, héros. Dans ce film, on est dans de l’anti-héros, de l’adolescence, les Tortues se cherchent, elles se demandent qui elles sont, où elles vont. On est aussi dans un New York assumé, sale, dark et extrêmement urbain et moderne. Avec tout ça, le style graphique devient limite naturel.

Combien de temps a duré la production de Ninja Turtles : Teenage Years ? Combien de personnes ont travaillé sur le film ?
Vincent Leroy : Entre les premiers assets et le plan final, 550 personnes ont travaillé sur le film, sur deux pays et pendant deux ans. Un peu moins même, puisqu’on a travaillé dessus de septembre 2021 à juin 2023. Au total, y a environ 1400 plans dans le film, pour autant de versions… Vous ajoutez à cela un milliard de litres de café, et vous êtes bons.

Pour finir, quelle est la scène du film dont vous êtes particulièrement fiers ?
Nathalie Masseret : L’une des scènes que j’aime bien, c’est un flashback où on voit les tortues bébés, elles sont trop mignonnes. C’est une scène musicale, le son est bien, et on a un maître Splinter des années 70 qui est assez marrant. J’aime beaucoup.
Arnaud Philippe-Giraux : Pour moi, c’est le dernier plan sur lequel j’ai travaillé. Il est dans la scène post-générique… et je n’en dirais pas plus. Je laisse les spectateurs le découvrir en salles.

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