Le Journal de Montréal est allé à la rencontre de la super-équipe qui a fabriqué la super-patrouille ! Pour découvrir la vidéo complète, rendez-vous sur le site du journal.
Tous les parents de petits le savent, les chiots de la Pat’ Patrouille font indéniablement partie du paysage culturel et ludique, la franchise connue à travers le monde valant plus de 8 milliards $US. Et le deuxième film d’animation consacré à leurs aventures a été fait à Montréal. Détails…
C’est dans les studios Mikros de Montréal qu’une équipe d’environ 400 personnes a planché pendant deux ans sur l’animation de Stella, Marcus, Ruben, Chase, Rocky, Zuma et bien sûr Liberty, qui s’est désormais jointe à la troupe chapeautée par Ryder. Car cette fois-ci, les défenseurs d’Aventureville sont dotés de super pouvoirs que tentent de leur voler Mr Hellinger et une certaine Victoria Vance, scientifique peu scrupuleuse.
Dans ce nouveau volet, la «volonté narrative» du réalisateur Cal Brunker, qui a coécrit le scénario avec Bob Barlen, était de faire de Stella le personnage principal, ses insécurités et sa place dans le groupe étant explorés lorsqu’elle perd les super pouvoirs qu’elle vient tout juste d’acquérir.
Art et technique
Nicolas Delval, chef des studios Mikros de Montréal – qui a aussi signé l’animation du film Les tortues Ninja: Chaos chez les mutants –, ne s’en cache pas, l’animation de La Pat’ Patrouille 2 a présenté de nombreux défis, même si ses équipes avaient signé le premier volet des aventures des chiots.
“Il y a énormément de différences visuelles entre les deux films”, a-t-il dit à l’Agence QMI. “Oui, nous avions une base pour le deuxième. Notre travail, pour le premier, avait été de construire la base d’un univers graphique. À l’époque, il y avait eu tout un travail de design et de définition de ce à quoi les chiots allaient ressembler au cinéma. Là, pour le deuxième, nous ne les avons pas changés, nous les avons peaufinés.”
«Techniquement, nous avons repris nos personnages en les mettant au goût du jour. Et parfois, ça nécessite de tout refaire… toujours dans le but de faire quelque chose de mieux», a-t-il ajouté.
Le «mieux» et le «goût du jour» dont parle Nicolas Delval, c’est de s’assurer que le film ne se démodera pas.
«Ça va trop vite, l’industrie de l’animation va très vite. Pixar reste encore une référence, mais lorsqu’on regarde les Pixar d’il y a 10 ou 15 ans, certains ont pris un sacré coup de vieux. Et le défi que nous avons dans notre industrie est de faire des projets où la dimension artistique prime et où les images sont le moins périssables possible. Et ce n’est pas facile. Et c’est ce qui explique qu’on a tendance à refaire beaucoup de choses.»
En citant à la fois Les tortues Ninja: Chaos chez les mutants et La Pat’ Patrouille 2: La super patrouille – Le film, le patron de Mikros Montréal parle de «fierté» du travail accompli. Et il livre ce constat: «Quelque chose est en train de se produire en ce moment dans l’animation. Les studios historiques – Pixar, Dreamworks, etc. – font de plus en plus appel à des indépendants. Au Québec, nous bénéficions de cette tendance et, aujourd’hui, il est impossible, pour les spectateurs, de voir une différence entre un film d’animation fait par les studios et celui fait par les indépendants.»
Et effectivement, ce Pat’ Patrouille 2 est supérieur au premier. Mission accomplie, donc, pour les studios de Mikros Montréal!
La Pat’ Patrouille 2: La super patrouille – Le film arrive en force dans les salles obscures de la province dès le 29 septembre.